Politique métropolitaine sur le végétal dans les espaces publics  

Présentation de la politique métropolitaine sur le végétal dans les espaces publics

Des « herbes folles », pas si folles pour les pollinisateurs

Dans nos rues, le végétal se développe de manière spontanée, sans qu’on y prête attention. Souvent considéré comme des mauvaises herbes, elles peuvent être mal acceptées par ceux habitués aux espaces plus « entretenus ».  Ni sales, ni inutiles, il est temps de changer notre regard sur ces herbes sauvages qui poussent librement. En réalité, ces végétaux sont indispensables à la survie de nos précieux pollinisateurs en leur proposant nourriture et refuge.
En effet, ces plantes naturelles, qui poussent sans intervention humaine, offrent une source de nourriture variée pour près de 20 000 espèces d’insectes pollinisateurs en France, tels que les papillons, les bourdons, et les abeilles dont 340 espèces sont présentes rien que sur le territoire de la métropole de Lyon. Contrairement aux fleurs cultivées, qui sont choisies pour leur apparence, le végétal spontané présente une source de nourriture abondante et diversifiée qui permet aux pollinisateurs de se nourrir tout au long de la saison.
Cependant, de nombreuses études scientifiques européennes signalent un déclin alarmant des populations d'insectes pollinisateurs, ce qui pourrait gravement compromettre l’équilibre de nos écosystèmes naturels et la viabilité de nos exploitations agricoles. En permettant à ces plantes de prospérer sur nos espaces privés et publics, nous soutenons les pollinisateurs et contribuons à la santé de notre planète. Alors, la prochaine fois que vous croiserez une herbe sauvage, rappelez-vous qu'elle est aussi un allié précieux pour la biodiversité.

Comment la Métropole de Lyon gère-t-elle ses espaces publics en préservant la biodiversité  ?

Soucieuse de l’environnement, la Métropole a depuis plusieurs années modifié sa gestion des espaces publics. Avec un million de mètres linéaires gérés, la collectivité dispose sur son territoire d'un espace idéal pour favoriser le développement des insectes pollinisateurs, à condition d'adopter une gestion adéquate du végétal. Le plan pollinisateur voté en 2021 prévoit de minimiser les interventions sur la végétation afin de créer des habitats et des sources de nourriture bénéfiques à ces insectes essentiels. Afin de préserver au maximum ces ressources sur les zones de voirie une fauche tardive est mise en place, après le 15 juin, avec une hauteur de végétation d’au moins 10 cm. Cela permet de réduire le risque de destruction des insectes et également la dégradation des sols. Il est également crucial de maintenir des zones non fauchées pour permettre de créer des refuges et des corridors écologiques, facilitant ainsi le déplacement de la faune et de la flore entre les différentes zones de biodiversité. Quelques exceptions sont toutefois faites pour assurer la sécurité des routes avec une fauche dite de « sécurité », avant le 15 juin , régulant la hauteur de la végétation pour assurer la visibilité de la signalisation routière.
Pour les autres espaces fortement fréquentés comme les chemins piétons ou les pistes cyclables, ils sont entretenus de manière plus régulière afin d’assurer la sécurité de tous. Le contrôle ou l’élimination des plantes invasives exotiques, ou celles qui présentent des risques pour la santé, est également assuré.